Plaidoyer pour une meilleure adoption des codes du bâtiment
Les codes de l’énergie pour les bâtiments qui réduisent la consommation d’énergie et les émissions dans les nouveaux bâtiments sont nécessaires de toute urgence pour éviter les inefficacités et les émissions bloquées qui mettent en péril les objectifs de neutralité climatique du Canada. Ils offrent également la possibilité de :
-
-
- Atténuer la pauvreté énergétique des propriétaires et des locataires,
- Fournir des environnements intérieurs plus sains qui donnent des résultats positifs,
- Proposer des moyens nouveaux et innovants pour accroître l’accessibilité financière des nouveaux bâtiments,
- Créer de nouvelles opportunités au pays et à l’étranger pour l’écosystème de la fabrication et de la chaîne d’approvisionnement du Canada, et.
- Tirer parti des ressources énergétiques propres pour les utiliser à des fins de décarbonisation, comme l’électrification des transports et l’utilisation de carburants sans carbone dans l’industrie.
-
Malgré les nombreux avantages accessibles à tous, les bénéfices que l’adoption d’un code énergétique pour les bâtiments peut apporter ne sont pas clairement compris. Par conséquent, les malentendus ou les mauvaises perceptions des avantages de l’adoption d’un code énergétique pour les bâtiments peuvent constituer un obstacle important à l’obtention d’un soutien pour l’adoption d’un code modèle.
Cette section sert à mettre en évidence les objections courantes à l’adoption de codes énergétiques plus stricts pour les bâtiments, y compris les codes modèles 2020, et la façon de contrer ces objections.
Les bâtiments comme action climatique
Les bâtiments résidentiels et commerciaux canadiens ont connu des réductions importantes de leur consommation d’énergie au cours des dernières décennies. Malgré ces gains, la demande d’énergie et les émissions liées aux bâtiments devraient augmenter. Au cours des 40 prochaines années, cela représenterait la moitié du budget carbone restant de 2°C et le double des émissions des bâtiments entre 1990 et 2016.
Il est clair que nos bâtiments, l’énergie qu’ils consomment et les émissions qu’ils produisent, influent sur l’évolution de notre climat. Une réduction massive des émissions de GES est nécessaire pour atténuer les impacts et les coûts futurs d’une augmentation de cette ampleur. Le secteur du bâtiment a un rôle important à jouer dans la réalisation de ces réductions.
Le rôle des codes énergétiques des bâtiments dans la résilience climatique
Amélioration de la qualité de l'air
En protégeant les occupants des particules en suspension dans l’air et en utilisant des pratiques de ventilation contrôlée, de meilleurs codes de construction permettent de réduire les niveaux de polluants atmosphériques à l’intérieur des bâtiments, de maintenir les occupants à l’abri et de réduire les incidents liés à des maladies comme l’asthme.
Des communautés adaptables et résilientes
Guidées par des codes énergétiques de construction stricts, les communautés peuvent utiliser les bâtiments publics avec des mesures d’efficacité énergétique telles que des stratégies d’enveloppe et de ventilation pour garder les occupants à l’abri en cas de feux de forêt et d’autres catastrophes.
Sécurité énergétique
Les stratégies de conception passive offrent aux propriétaires une sécurité énergétique en fournissant un niveau de protection contre la hausse des coûts de l’énergie à l’avenir.
Le développement de la main-d’œuvre commence par les codes énergétiques des bâtiments
Aujourd’hui, les leaders de l’industrie construisent des bâtiments ENZr dans le monde entier avec les technologies existantes. Dans les pays au climat froid comme l’Autriche, les bâtiments à énergie zéro (ZEB) et même les maisons à énergie positive représentent maintenant plus de 25 % des nouvelles constructions.
Néanmoins, ici au Canada, la capacité technique, terme utilisé pour décrire les connaissances, la formation, l’expérience et les systèmes nécessaires pour construire des bâtiments NZE/ENZr ou pour appliquer diverses mesures d’efficacité énergétique, est un obstacle souvent cité à l’adoption de codes modèles nationaux.
Le renforcement de la capacité de la main-d’œuvre est toutefois un problème de poule et d’œuf. Plutôt que de ralentir l’adoption de codes énergétiques rigoureux pour les bâtiments en raison de préoccupations liées à la capacité, nous avons besoin de codes énergétiques rigoureux sur lesquels les entreprises et les particuliers peuvent investir dans des produits et des processus novateurs et dans le perfectionnement de la main-d’œuvre.
De cette façon, de meilleurs codes de construction sont le principal outil par lequel nous renforçons les capacités. En tant que défenseurs, nous devons faire pression pour l’adoption des codes modèles proposés. Cela permettra d’établir un calendrier pour le passage aux ENZR et fournira à l’industrie la feuille de route nécessaire pour préparer la main-d’œuvre du secteur du bâtiment.
Demandez à votre province de renforcer ses capacités
Les défenseurs des droits peuvent contribuer à réduire les préoccupations liées à la capacité technique en demandant aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de fournir des documents d’orientation clairs et cohérents.
L’approche par étapes des codes modèles proposés pour 2020 offre suffisamment de temps et d’occasions pour établir un calendrier qui préparera la main-d’œuvre à fournir des bâtiments conformes aux normes ENZr à grande échelle. À l’instar du BC Energy Step Code, les exigences techniques et les exigences de conformité aux codes en langage clair sont un moyen idéal de préparer les intervenants du secteur à mieux comprendre leur rôle dans la construction de bâtiments plus performants.
Cela comprend également des systèmes de formation et de partage des connaissances pour les concepteurs et les corps de métier dans des domaines tels que la modélisation énergétique et les tests d’étanchéité à l’air, ainsi que la démonstration de la manière dont les exigences de performance accrues doivent être atteintes. De nombreuses municipalités ont répondu à la nécessité d’accroître les connaissances techniques et les compétences des constructeurs en organisant des petits-déjeuners pour les constructeurs et en établissant des partenariats avec des organisations telles que Maison passive Canada ou les bourses locales pour les bâtiments à émissions nulles, qui aident à dispenser une formation sur la construction à très faible consommation d’énergie et à émissions nulles.
L’adaptation de la formation à chaque public spécifique permettra de favoriser la compréhension des attentes du code avant son adoption et après sa mise en place.
Construire une économie performante
Tant les propriétaires que les occupants de bâtiments efficaces bénéficient d’un plus grand confort et d’un environnement plus sain, d’une valeur d’expertise plus élevée et d’économies liées à l’énergie pendant toute la durée de vie du bâtiment. Néanmoins, les coûts de l’efficacité énergétique et l’impact que ces mesures peuvent avoir sur l’accessibilité financière sont souvent utilisés pour lutter contre l’adoption de codes énergétiques pour les bâtiments.
Le BC Energy Step Code est la première mise en œuvre d’un code à plusieurs niveaux au Canada, et en tant que région ayant mandaté les niveaux de performance les plus élevés par rapport aux autres provinces et territoires canadiens, le BC Step Code fournit un exemple illustrant les coûts de bâtiments plus performants.
Un examen récent de dix études de coûts portant sur tous les types de bâtiments a révélé que les estimations de coûts variaient considérablement. En considérant uniquement les coûts de construction (par rapport aux coûts initiaux tels que les coûts du terrain et du développement par exemple), ils ont trouvé une gamme de coûts d’investissement supplémentaires de :
-
-
- Entre 0 % et 1,5 % pour l’étape 1, qui comprend la modélisation de la performance énergétique et la mesure de l’étanchéité à l’air pour s’assurer que le bâtiment respectera ou dépassera les exigences minimales d’efficacité énergétique du code de construction de base de la Colombie-Britannique, et .
- Entre 3 % et 10 % pour l’étape 4, soit une augmentation de 40 % de la performance énergétique du bâtiment par rapport au BC Building code.
-
Les écarts de coûts sont dus en partie au fait que les estimations de l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments sont souvent fondées sur le fait que l’efficacité énergétique est un ajout plutôt qu’une partie intégrante du bâtiment. Néanmoins, cela montre que même aux premiers stades d’une transformation du marché vers les ENZr, les bâtiments à haute performance peuvent être livrés à des coûts similaires à ceux des bâtiments actuels conformes aux codes minimaux. En particulier, lorsqu’on utilise des processus intégrés de réalisation de projets et d’autres processus d’optimisation. L’augmentation de la performance énergétique imposée par les codes énergétiques des bâtiments, en particulier les codes à plusieurs niveaux, peut contribuer à faire de ces pratiques la norme du marché.
De plus, des codes énergétiques rigoureux pour les bâtiments – soutenus par une mise en application de la conformité qui vérifie la performance énergétique prévue – aident à garantir que les propriétaires de bâtiments et les propriétaires de maisons ne se retrouvent pas avec des coûts d’exploitation plus élevés, des problèmes structurels liés à l’humidité et d’autres problèmes affectant le confort et la santé des occupants. Il est plus difficile et plus coûteux de résoudre ces problèmes par des rénovations. Les codes du bâtiment garantissent que ceux qui utilisent réellement les bâtiments ne se retrouvent pas avec des maisons et des entreprises plus coûteuses et de moindre qualité.
Études de coûts : Variables à prendre en compte
Lorsque les coûts sont mis en avant pour argumenter contre les codes du bâtiment, une stratégie consiste à suggérer une étude de coûts fondée sur des preuves – mais l’étude doit avoir la bonne méthodologie. Voici quelques lignes directrices sur la façon dont une telle étude devrait être conçue.
Au minimum, une étude efficace de chiffrage des bâtiments doit comprendre :
-
-
- Des archétypes de bâtiments comparables et leur conception,
- Les conditions de la région et de la zone climatique ainsi que les conditions locales spécifiques,
- Le contexte réglementaire, c’est-à-dire le palier du code du bâtiment ou le niveau de performance requis,
- Définir le degré d’efficacité du bâtiment proposé par rapport à un bâtiment de référence,
- Utiliser des métriques de comparaison telles que le TEDI et le TEUI pour la comparaison.
- Identifier les coûts d’investissement différentiels (par exemple, $ / mètre carré).
-
Parmi les autres questions à poser, citons :
-
-
- L’étude a-t-elle optimisé la conception du bâtiment pour obtenir le coût d’investissement le plus bas ? La réduction des émissions de GES ? Les coûts de l’énergie et du carbone sur le cycle de vie ?
- L’étude a-t-elle appliqué des principes de conception intégrée ou de réalisation intégrée de projets ?
- Y avait-il d’autres hypothèses pertinentes ?
-
Au-delà de l’efficacité énergétique, d’autres variables peuvent inclure : le coût de la main-d’œuvre sur vos marchés locaux ; la disponibilité ou non des personnes ayant les capacités techniques appropriées ; la capacité ou non des chaînes d’approvisionnement locales et mondiales à fournir les matériaux nécessaires ; l’état des pratiques de construction régionales ; et, le prix des produits de base, par exemple le cuivre, un matériau couramment utilisé pour le câblage électrique et dans les tuyaux en cuivre utilisés pour la plomberie ou le CVC. Ces facteurs changent en fonction de l’évolution des marchés. Ils peuvent être plus élevés à court terme et modifiés par le biais de politiques, et ne devraient donc pas être utilisés pour justifier le fait que des bâtiments plus efficaces coûtent plus cher.
Mesures d’efficacité : intégrées ou fixées ?
Le meilleur moment pour améliorer la performance d’un bâtiment est la phase de conception, lorsque des mesures d’efficacité énergétique peuvent être intégrées dans chaque aspect du bâtiment. Lorsque les mesures d’efficacité énergétique sont intégrées au processus de conception, plutôt que d’être ajoutées a posteriori, le coût de ces mesures est considérablement réduit. Cela signifie que lorsque l’on compare les coûts d’un bâtiment conforme au code minimum et d’un bâtiment à haute performance, l’efficacité énergétique doit être une considération primordiale dès le départ.
Cela se traduira par la simplicité de la forme du bâtiment, son orientation, des fenêtres placées et dimensionnées de manière optimale, des niveaux d’isolation renforcés, etc. Et, à mesure que les concepteurs et les constructeurs se familiarisent avec les nouvelles technologies et les nouveaux processus, ces mesures deviendront des caractéristiques standard qui n’exigeront plus de prime.
Tenir compte des rendements réels et rejeter les périodes de récupération traditionnelles
Les mesures d’efficacité énergétique, telles que celles prévues par les codes modèles nationaux, sont souvent censées être rentabilisées dans un délai relativement court. Cette période de récupération peut être aussi courte que cinq ans, même si les mesures d’efficacité énergétique envisagées ont une durée de vie utile beaucoup plus longue. Par exemple, les mesures relatives à l’enveloppe du bâtiment, telles que l’amélioration de l’étanchéité à l’air ou l’augmentation des niveaux d’isolation du bâtiment, exigent une période d’amortissement plus longue, car on peut s’attendre à ce qu’elles maintiennent les niveaux de performance prévus pendant des décennies avec peu ou pas de dégradation.
De cette façon, les courtes périodes de récupération et une perspective financière limitée des mesures d’efficacité énergétique dans les nouveaux bâtiments, y compris de nombreuses mesures figurant dans les codes modèles nationaux, sont sous-évaluées malgré les avantages qu’elles procurent.
Pour mieux évaluer la faisabilité des mesures d’efficacité énergétique contenues dans le code énergétique du bâtiment, les approches suivantes peuvent être adoptées :
1. Réévaluez les calculs typiques de récupération simple utilisés pour calculer le nombre d’années nécessaires pour amortir le coût d’une mesure d’efficacité énergétique
-
- Le délai de récupération d’une mesure donnée est déterminé en divisant les dépenses totales en capital par les économies de coûts annuelles.
- En général, cela inclut les économies réalisées via une baisse des coûts énergétiques mensuels.
- Une méthode de récupération simple plus robuste peut inclure tous les coûts d’investissement associés aux processus habituels. Par exemple, si les niveaux d’isolation doivent être augmentés, seuls les matériaux d’isolation supplémentaires et les ressources associées à leur installation seraient ajoutés au coût de l’assemblage mural conventionnel.
2. Utiliser des mesures financières robustes telles que l’analyse du coût du cycle de vie (LCCA)
-
- LCCA est l’analyse financière de tous les coûts et avantages sur la durée de vie du projet, dans ce cas, la durée de vie de la mesure spécifique d’efficacité énergétique.
- LCCA peut être présenté à l’aide de métriques financières courantes telles que la valeur actuelle nette (NPV) – la différence entre la valeur actuelle des entrées de trésorerie et la valeur actuelle des sorties de trésorerie à un moment futur.- et le taux de rendement interne (IRR) – le taux de croissance annuel qu’un investissement est censé générer.
- Un LCCA plus précis inclut tous les avantages qui peuvent être monétisés, y compris les économies de coûts énergétiques sur un horizon temporel approprié.
3. Inclure les avantages non énergétiques le cas échéant
-
- Les avantages non énergétiques peuvent inclure la réduction des coûts d’entretien, la diminution des primes hypothécaires, ainsi que la réduction des coûts d’assurance pour des mesures spécifiques d’efficacité énergétique qui réduisent les risques tout en augmentant la résilience aux impacts climatiques.
4. Appliquez le coût total de la propriété du bâtiment (CTBO).
-
- Évaluez l’ensemble du bâtiment et ses performances. Cette approche holistique comprend l’évaluation de la durée de vie utile du bâtiment, et inclut tous les coûts de propriété du bâtiment tels que les intérêts hypothécaires, les coûts des services publics, l’entretien, la taxe sur les émissions de GES, l’impôt foncier, l’assurance.
Ne pas imposer aux propriétaires de bâtiments des coûts d’exploitation élevés
La question de savoir si un bâtiment économe en énergie coûte en soi plus cher qu’un bâtiment construit selon les normes minimales du code fait l’objet de nombreux débats. Cependant, il est important de se rappeler qu’il faut également prendre en compte les économies que peut permettre une mesure d’efficacité énergétique donnée.
Par exemple, l’augmentation des niveaux d’isolation dans les murs du bâtiment et le passage d’une fenêtre à double vitrage à une fenêtre à triple vitrage augmentent le coût de construction de l’enveloppe du bâtiment. Néanmoins, ces mesures réduisent considérablement les flux d’air incontrôlés et les pertes de chaleur. Cela signifie que l’équipement de chauffage et de refroidissement du bâtiment peut être réduit, ce qui entraîne non seulement des coûts d’investissement plus abordables, mais aussi des réductions à long terme de l’énergie utilisée, et payée, pour chauffer et refroidir le bâtiment pendant toute sa durée de vie.
Évitez les rénovations coûteuses à l’avenir
Une autre considération qui rend les bâtiments résidentiels et commerciaux éconergétiques plus abordables que ceux qui ne sont pas construits selon les codes actuels est la possibilité de procéder à des rénovations futures. Construire aujourd’hui selon des normes énergétiques strictes permet d’éviter des rénovations coûteuses à l’avenir.
Les codes modèles 2020 mettent l’accent sur les mesures passives telles que l’augmentation des niveaux d’isolation et l’amélioration de la résistance thermique des fenêtres. Ces mesures peuvent être considérées comme des mesures durables, difficiles et coûteuses à mettre en œuvre après la construction d’un bâtiment. En tirant parti des mesures passives qui améliorent les systèmes centraux du bâtiment, les propriétaires peuvent éviter des rénovations coûteuses et maintenir des coûts d’exploitation abordables face à l’augmentation des coûts énergétiques.
Codes à plusieurs niveaux : Une réglementation claire ou davantage de réglementation
Des codes énergétiques stricts pour les bâtiments peuvent être perçus comme un alourdissement du fardeau réglementaire pour les acteurs du secteur du bâtiment, rendant ainsi les affaires plus difficiles et plus coûteuses. Cependant, les codes modèles 2020 du Canada sont des codes à plusieurs niveaux qui augmentent le niveau de performance énergétique requis à chaque niveau progressif. L’objectif final de ce code à plusieurs niveaux est que tous les nouveaux bâtiments soient construits selon la norme ENZr d’ici 2030.
Cette feuille de route clairement définie crée un nouveau niveau de cohérence et de prévisibilité au sein des gouvernements provinciaux et locaux. Grâce à un environnement réglementaire stable et prévisible qui fournit des échéances claires pour les mises à jour futures, les entreprises peuvent investir en toute confiance et développer des produits et des compétences pour répondre aux prochaines étapes des exigences.
En effet, la voie réglementaire pour les nouveaux bâtiments sera établie pour la prochaine décennie. Il s’agit d’une opportunité incroyable pour :
-
-
- Les gouvernements de concentrer leurs investissements sociaux, environnementaux et commerciaux internationaux sur un horizon temporel plus long.
- Les promoteurs et les constructeurs et autres sont en mesure de faire des investissements à long terme dans leur main-d’œuvre et leurs équipements qui tirent parti d’un ensemble prévisible et prévisible d’exigences réglementaires futures.
- Les fabricants peuvent réoutiller les gammes de produits existantes ou innover de nouveaux produits et technologies sur la base de prévisions solides soutenues par une voie réglementaire prévisible.
- De nouvelles opportunités de main-d’œuvre à mesure que les personnes déjà présentes dans le secteur se perfectionnent et que de nouveaux entrants rejoignent le secteur.
-
Un exemple clair de la façon dont les codes du bâtiment peuvent stimuler l’économie canadienne est fourni par le code Energy Step de la Colombie-Britannique (adopté en 2018). Une étude récente de la Commission économique de Vancouver a révélé que la demande accrue du marché pour les produits et technologies de construction à haute performance – une conséquence directe du nouveau code – devrait représenter un marché de 3,3 milliards de dollars pour la seule région du Grand Vancouver entre 2019 et 2032.
Les codes de l’énergie pour les bâtiments, comme les codes modèles ENZr du Canada, sont un véhicule idéal par lequel les gouvernements de tous les niveaux peuvent offrir des avantages immédiats et préparer la croissance à long terme de l’économie propre. Ils contribuent à favoriser les nouvelles constructions éconergétiques et à créer une demande du marché pour une gamme de produits de construction à haute performance ainsi que pour des produits et des assemblages novateurs. Cela permettra, à son tour, d’attirer des investissements et de créer de nouvelles possibilités et des emplois qualifiés dans l’économie propre du Canada.
Codes modèles : Ouvrir la voie à l’économie de la rénovation
Les codes énergétiques des bâtiments qui améliorent la performance des nouveaux bâtiments sont un moyen idéal d’introduire les compétences, les techniques et les processus nécessaires à la rénovation du parc immobilier vieillissant du Canada. Des codes énergétiques stricts pour les nouveaux bâtiments, associés à l’étiquetage énergétique des bâtiments, à la formation de la main-d’œuvre et à un solide régime de conformité, peuvent ouvrir la voie à l’économie de la rénovation, soutenue par le Code de modification des bâtiments existants.
On s’attend à ce que les bâtiments canadiens durent 50 ans ou plus. Les nouveaux bâtiments construits selon des codes énergétiques rigoureux permettent d’éviter d’immobiliser des décennies de rendement inefficace. Malgré tout, il ne sera pas possible de réaliser les importantes réductions d’émissions nécessaires pour atteindre les ambitions climatiques du Canada au milieu du siècle sans s’attaquer aux bâtiments existants.
Relier les codes modèles pour les bâtiments neufs et existants
L’adoption de codes énergétiques rigoureux pour les nouveaux bâtiments peut accélérer l’élaboration et l’adoption d’un code modèle pour les bâtiments existants. En effet, un code modèle pour les bâtiments existants suivra en grande partie le même chemin que son homologue pour les bâtiments neufs. Et, bien que l’on puisse s’attendre à ce qu’il rencontre de nombreux nouveaux défis, l’élaboration d’un code modèle pour les bâtiments existants devrait tirer parti des personnes et des processus qui guident notre processus actuel d’élaboration de codes modèles.
Ces avantages comprennent :
-
-
- Un cycle d’élaboration simplifié.
- Une compréhension plus complète de la science du bâtiment et des niveaux appropriés de performance énergétique.
- Des réseaux informés de praticiens du code du bâtiment prêts à assurer la formation, le renforcement des capacités et le partage des meilleures pratiques et des leçons apprises.
- AUn régime de conformité efficace qui place l’énergie au même niveau que les priorités du code du bâtiment.
-
Surmonter la politique avec une large coalition
L’adoption d’un code modèle peut être rapidement politisée. Trop souvent, cela rend inutilement difficile l’obtention d’un large soutien pour les mesures visant à réduire la consommation d’énergie et les émissions ainsi qu’à minimiser l’impact environnemental du secteur du bâtiment.
Pour contrer une telle résistance, les défenseurs de l’adoption de codes modèles devraient envisager de demander à leur gouvernement provincial ou territorial de créer un conseil d’adoption de codes modèles afin d’encourager une collaboration multilatérale pour soutenir l’adoption des codes. Ce groupe peut suivre un modèle similaire à l’approche adoptée en Colombie-Britannique avec le Energy Step Code Council. Ce conseil adopte une approche de type » grande tente » qui représente des intervenants de divers horizons et se concentre sur le » comment » de la transformation du secteur du bâtiment plutôt que sur le » pourquoi « .
Vous pouvez créer une coalition similaire d’intervenants qui s’investissent dans l’adoption et la mise en œuvre réussies des codes modèles. Un conseil efficace peut agir de la façon suivante :
-
-
- Réunir toutes les personnes impliquées dans le secteur du bâtiment, y compris les élus et les représentants du gouvernement, les promoteurs, les constructeurs, les professionnels du bâtiment et les métiers, les responsables municipaux du bâtiment, les activistes climatiques, le personnel municipal et les organisations de lutte contre la pauvreté.
- Créer et partager des outils de formation et de partage des connaissances pour démontrer que le public et l’industrie souhaitent que leurs gouvernements provinciaux et territoriaux adoptent les codes modèles.
- Servir de ressource technique pour faciliter l’adoption des codes modèles et résoudre les problèmes techniques.
- Partager les perspectives de toutes les parties prenantes et démontrer les liens entre de meilleurs codes du bâtiment et des communautés plus fortes, plus saines et économiquement compétitives.
-
Votre coalition pour l’adoption des codes modèles peut contribuer à minimiser la résistance à l’adoption de normes énergétiques plus strictes pour les bâtiments, fondée sur la capacité technique, ainsi que sur des préoccupations d’accessibilité et de coûts, et démontrer que votre marché municipal, provincial ou territorial peut concevoir, construire et vérifier de manière captivante la performance des bâtiments à haute performance.
Ce projet a été rendu possible grâce au financement de The Atmospheric Fund (TAF)
© Efficacité énergétique Canada 2021